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Comédies
7 avril 2011

COMEDIE (17)

Effroyable.
Effroyable l'acharnement de quelques zélotes solférinistes à l'encontre d'un honnête homme.
Un honnête homme qui, dans un premier temps, trouva refuge derrière l'ombre de Dreyfus pour dénoncer ses Inquisiteurs, d'ignobles parisiens qui ignorent tout des subtilités de la culture languedocienne.
Puis qui, l'acte d'accusation se faisant plus précis, s'en est allé chercher du côté de Iossif Vissarionovitch Djougachvili (dit Staline) et de sa justice des analogies avec le procès que lui intentent ceux qui furent ses camarades.
 
Je parenthèse.
On est toujours le stalinien de quelqu'un.
Ce qui est fort commode, puisque cela permet de clore le débat avant même qu'il ne soit ouvert.
Donc de ne pas répondre aux questions de fond.
Telles celles du retour à une "gauche morale"
N'est-ce pas mon cher Pierre?
Je note par ailleurs que nul ne songe à jeter l'anathème sur son contradicteur en le qualifiant de maoïste.
Il est vrai que la justice maoïste fut encore plus expéditive que la justice stalinienne.
Mais que nombre d'intellectuels franchouillards qui applaudirent ce prodigieux moment historique que fut la révolution culturelle sont aujourd'hui à ranger parmi les consciences éclairées qui servent, sans le moindre état d'âme, le capitalisme mortifère.
 
Je suggère au Bedeau, qui va son train de sénateur, de hasarder une comparaison avec Jésus.
Le Christ lui-même.
(Ou, du moins, ce que certains croient qu'il fut.)
C'est de saison.
Celle au cours de laquelle les Papistouilleux commémorent leurs Pâques à eux.
(Ce qui devrait convenir à Georges qui, tout là-haut, au ciel, à la gauche de Dieu le Père, dans les arrière-boutiques du Paradis, solde ses derniers exemplaires du "Petit Livre Rouge".)
Voilà qui donnerait une dimension universelle à son procès, à notre Bedeau qui va son train de sénateur.
Un procès instruit par un quelconque Ponce Pilate, plutôt courant prétendument majoritaire au sein de ce parti socialiste qui a égaré sa boussole.
Après qu'un Judas à la ressemblance de ce pauvre Max l'ait trahi sans la moindre vergogne.
Car, et j'insiste là-dessus, tout est toujours affaire de trahison.
Au sein du petit monde qui s'accapare l'action (plus que la réflexion!) politique, bien entendu.
Mais tout de même.....
Si je me prénommais Mathieu, ou bien Luc, ou bien Jean, voire même Marc, et que je m'attelais à l'écriture d'un Evangile, j'exprimerais à l'égard de Judas comme une sorte de gratitude.
J'en ferais, sans aucun doute, un personnage fréquentable.
J'induirais même l'idée qu'en termes d'amitié, mes inclinaisons me pousseraient vers Judas plutôt que vers Jésus.
J'évoquerais, par exemple,  les troubles relations de Jésus avec certaine Marie-Madeleine qui mène joyeuse vie dans le Poitou.
En assumant le risque que mon Evangile fût alors considéré comme apocryphe.
Et ne percevant alors pas le moindre droit d'auteur.
Le jeu en vaut la chandelle.
Non point pour moi, évangéliste de pacotille, mais pour le Bedeau qui va son train de sénateur.
Jésus.
Le Golgotha.
La couronne d'épines.
La Croix.
Les deux larrons.
Lesquels, au fait?
La suite est connue: la résurrection puis l'ascension.
L'éternité.
Celle qui convient à un Bedeau qui va son train de sénateur.
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