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Comédies
17 mars 2011

Atomes

Le silence.
Rien d'autre que le silence.
Qui, seul, sied au deuil.
Lorsque la souffrance atteint à l'indicible.
Quand l'humain se confronte à son extrême fragilité et qu'il découvre, le temps d'un chamboulement, le si peu de ce qu'il est sur une terre qui ne cessera jamais, tant qu'elle sera terre, de s'agiter en ses profondeurs.
 
La colère.
L'irrépressible colère.
Face à ce qui ne relève pas de la fatalité.
Lorsque des millions de vies humaines dépendant désormais des errements de particules radioactives que des vents dispersent et disperseront au gré de leurs fantaisies.
L'irrépressible colère car le choix de l'industrie nucléaire ne relève pas du hasard ou de l'accident ni même de l'aléa.
Il relève du Capitalisme et de lui seul.
Accompagné, soutenu et financé par des pouvoirs politiques qui lui sont inféodés.
Dans une course éperdue pour accumuler en un minimum de temps un maximum de profits.
La centrale nucléaire qui n'est désormais "plus sous contrôle" a enrichi quelques poignées d'actionnaires qui, seuls, disposent du pouvoir de décider de ce qui est bon pour le plus grand nombre.
Car la question, là comme ailleurs, là plus qu'ailleurs, n'est jamais celle de la sécurité mais celle du profit.
Au Pays du Soleil du Levant, le devenir de millions d'enfants, d'hommes et de femmes s'écrit désormais en pointillé.
Sans qu'il leur eût jamais été demandé leur avis.
De même qu'en France, le peuple n'a jamais été sollicité pour débattre des choix en matière énergétique.
Le Peuple subit.
Manipulé.
Berné.
Quelques féodaux décident de tout.
La liste de leurs sociétés n'est pas bien longue: Areva, EDF, GDF-Suez, Total...
 
Certes, cela n'arrive qu'aux autres.
Les autres?
Des américains, puis des ukrainiens, puis des japonais.
Afionlaraieforme, en servile torche-cul des féodaux, annonce un contrôle des franchouillardes centrales nucléaires.
De véritables merveilles technologiques auxquelles rien ne peut évidemment advenir qui soit comparable avec ces incidents qui affectèrent autrefois des centrales américaine et ukrainienne puis, et depuis quelques jours, japonaise.
 
Je refuse de prendre pour argent comptant les prochaines conclusions mitonnées par d'éminents spécialistes qui ne sont rien d'autres que des larbins soumis aux ordres des féodaux.
Je me suis extirpé de la gangue des certitudes, des vérités révélées.
Non sans mal.
Non sans souffrances.
Moi qui, autrefois militant bolchevique, ai cru au mirage nucléaire vanté par ce qu'il restait de scientifiques dans l'environnement du parti communiste.
Moi qui, toujours au sein de cette grande famille, ai cru à la fable initiée (vers 1975?) par je ne souviens plus trop qui de la récupération dans les entrailles de la terre de je ne sais plus quel carburant miracle englué dans le charbon.
Je n'endosserai plus les oripeaux du naïf.
Mieux encore: je me concède le droit de rêver à un monde désentravé du capitalisme mortifère.
 
A Voce Rivolta!
 

 
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