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10 janvier 2011

Truqueur

Chaque matin, je feuillette les pages du site du Libre Midi, le journal des régionalités.

Point de recherche particulière.

Non, juste humer l'air ambiant.

Aujourd'hui, une brise légère s'en vient du nord.

De Saint-Mathieu de Tréviers, plus exactement.

Où réside celui qui présidait aux destinées du Conseil Généreux lorsque je m'installai dans le département de l'Hérault.

Gérard Saumade.

L'homme qui précéda Dédé la Science.

Un socialiste de la vielle école, Gérard Saumade.

Mitterrandien.

Le voilà donc qui répond, dans le Libre Midi du lundi 11 janvier, à quelques questions posées par un certain Vincent Coste.

Dont celle-ci: "Vous avez été exclu d'un PS que vous n'avez jamais réintégré. Faut-il réintégrer les exclus héraultais?"

L'ancien président du conseil généreux a-t-il alors joué l'esquive?

Je l'ignore, mais j'exulte lorsque je découvre sa réponse: "Le PS dans l'Hérault! Ce sont des nuls, des affreux! L'empereur Caligula a voulu faire élire son cheval consul. Eh bien le cheval de Frêche ça a été Navarro, un type lamentable,un truqueur. Ils annonçaient 5000 adhérents dans l'Hérault? (Hilare) Ils ont compté, ils en ont trouvé 1593!"

Gérard Saumade induit-il l'idée qu'il est grand temps de nettoyer les écuries d'Augias? Apporte-t-il (de manière si peu explicite) son soutien à celles et ceux qui s'essaient à reconstruire, dans l'Hérault, une machinerie qui ait les apparences d'un parti de gauche et non d'un rassemblement de type vaguement mafieux.

Quoiqu'il en soit, je m'en réjouis.

Quelques coups de pied dans la fourmilière fragiliseront peut-être l'édifice mis en place sous la tutelle de l'Imperator, un édifice dont j'affirme qu'il fut comme une sorte de négation du socialisme.

Que cette frange-là de la gauche reconquiert, pour le moins, un peu de dignité et qu'elle se retrouve ne serait-ce qu'une vague ressemblance avec les personnages mythiques dont l'Imperator se réclamait.

Car ce que je lis, ce que j'entends dans cet environnement montpelliérain qui est désormais le mien me laisse perplexe.

Les saillies du prétendant Saurel si prompt à morigéner celles et ceux qui s'essaient à sauver ce qui peut l'être encore du socialisme héraultais.

Les affligeantes péroraisons du camarade Moure (Moi le Bout?), nouveau pro-consul de l'Agglomération de Montpellier, que j'ouïs voilà quelques jours, lors de la manifestation de soutien aux deux journalistes prisonniers en Afghanistan. Quelques phrases insipides qui constituèrent une lèche-culterie de la si servile Médiatouillerie. Et rien d'autre.

Deux brèves illustrations du climat si particulier qui accompagne la fin d'un règne qui n'avait que trop duré.

Un climat auquel je ne puis ni m'accoutumer ni me résoudre.

Je me refuse en effet à considérer que l'écroulement d'une partie de la gauche héraultaise, de ce qui fut la famille dominante de cette gauche héraultaise, ouvrira, comme cela se dit au sein de l'autre gauche, la gauche alternative, de "nouvelles perspectives".

Saurel, Moure et consorts se préparent à offrir les clefs de l'hôtel de ville de Montpellier à la droite.

En raison même de leur refus de participer au nettoyage des écuries d'Augias.

En raison de leur soumission au clanisme mafieux.

La droite a beau jeu de se taire et d'attendre: d'autres travaillent pour elle!

 

Curagiù!

 

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