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22 novembre 2010

Vide

Fin de règne.

Des médiocres, des jean-foutre, des aboyeurs, des trucideurs, des spadassins: voilà, brièvement résumé, à quoi ressemble le quarteron de ceux qui se confient la mission de mener à bon port les familles socialistes héraultaises et languedociennes.

Je ne verserai pas la moindre larme sur le destin de ces familles qui se sont soumises au bon vouloir du Guide, Grand Prédicateur d'un socialisme de Bazar dont les contours évoluaient au gré des circonstances et des humeurs.

Des familles qui m'ont cependant révélé que le culte de la personnalité perdurait bien au-delà de la paupérisation du bolchevisme.

Que ce culte, en quelque sorte, était transversal.

Certes: "le Roi est mort, vive le Roi!"

Mais quid des successeurs autoproclamés?

Dont le règne débute par la mise à mort de celles et ceux qui leur portent ombrage.

Parmi les fidèles serviteurs de Feu Georges Frêche, il y eut en effet les si rares dotés de la vision politique et les tant nombreux dont la myopie caractérisa ceux (plutôt que celles) qui n'existèrent que par la seule volonté du Monarque.

Qui, pour les rares privilégiés, furent installés dans de très confortables sinécures et qui n'ont désormais plus la moindre question à se poser sur leur avenir!

L'Âme Damnée, par exemple. Aujourd'hui cumulard, puisque sénateur et premier vice-président de la région Languedoc-Roussillon.

Un tout petit personnage, cependant.

Dont le vide de la pensée suinte ici ou là dans quelques borborygmes et hoquets pathétiques.

Mais qui survivra, grâce aux sinécures.

Fort confortables.

Alors que les cadavres s'amoncelleront sous son trône chancelant.

Puisque, bien évidemment, cet individu-là n'a pas d'avenir politique.

Mais qu'il dispose d'une capacité de nuisance liée aux fonctions qu'il occupe.

Et qu'il sera donc l'acteur privilégié du dépérissement du parti socialiste dans les anciens bastions de la frêcherie.

Un processus irrévocable: la droite est désormais entrée dans la phase de reconquête de Montpellier.

Puisque la nature a horreur du vide.

Or le Sinécuriste ne peut survivre qu'en créant du vide autour de lui.

C'est-à-dire en éliminant les talents ou en les confinant à la marge des centres de décision.

A moins que.....

A moins que quelques consciences éclairées ne se résolvent à ne plus accompagner le convoi funèbre.

A moins que les solférinistes ne pratiquent l'amputation qui, seule, pourrait permettre de régénérer un organisme en voie de décomposition.

Un parti inféodé à un individu meurt très vite après le décès de celui qui en était le Guide.

Une affaire de gangrène, en quelque sorte.

L'héritier putatif et ses comparses, myopes parmi les myopes, ne voient dans l'avenir qu'une résurgence de leur commun passé.

Il serait donc illusoire de croire en une rémission.

J'écris ces lignes en raison de l'amitié que je porte à quelques militants socialistes.

J'écris, car je ne me réjouis jamais des reculs et des défaites de la gauche, même lorsque, si souvent, cette gauche m'irrite ou m'exaspère.

J'écris, afin de n'avoir pas, demain, à me reprocher de m'être cantonné dans le rôle du voyeur.

J'écris, la rage au coeur: la machinerie infernale fonce à telle vitesse qu'il n'est sans doute plus aucun mécanicien qui soit en mesure de l'arrêter.

Cela prend toutes les apparences du suicide collectif.

Alors que, je le répète, la nature a horreur du vide.

 

Curagiù!

 


 

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