Héroïsme

Je rentre à Palavas, persuadé que toutes les conversations ne tournent qu'autour d'une seule question: la feria.
Les toreros, "petites fesses, grands bagnoles...."
Les couilles des bovidés.
Pastis et rosé.
Les fondamentaux de la tradition, quoi!
Eh bien, non!
Le tout Palavas ne s'intéresse qu'à la récente décision de Christian Jeanjean: partir à la reconquête du siège du député dont il fit cadeau à son ancien compagnon, Jacques Domergue.
Les propos du maire de Palavas ont été recueillis par l'ineffable Igrec Pêt, journaliste soumissionnaire au sein de la vertueuse rédaction du Libre Midi.
La rencontre d'un fantôme avec un autre fantôme.
L'ancien fantôme du Palais Bourbon et le fantôme plumitif, le seul capable de signer le compte-rendu d'une réunion à laquelle il n'avait pas assisté.
Une rencontre qui accoucha de propos quasiment fantomatiques.
Dont je retiens cependant que Christian Jeanjean:
- affirme haut et fort des ambitions nationales;
- confirme l'essor d'une fantomatique formation politique (Union Républicaine Populaire), socle instable de sa récente déroute électorale.
Je salue, une fois encore, l'extrême pugnacité du maire de Palavas.
Voilà un homme politique qui n'hésite pas à ramer à contre-courant, dans une posture spécifiquement gaullienne, celle du Solitaire.
Prêt à ratatiner le Ratatinable.
L'Usurpateur, ce Jacques Domergue, félon parmi les félons.
Afin d'endosser, une seconde fois, les oripeaux du fantôme du Palais Bourbon.
Quoique, d'ici là, il aura coulé beaucoup d'eau sous les ponts du Lez.