Etronnement
Le 21 septembre 2009, je transmettais cette chronique à mon réseau d'amis et d'abonnés:
"Leurs étoiles se
dissoudront-elles dans le cloaque qui cerne l'accès du parking de la plage de
Maguelone?
Ce cloaque résulte-t-il des
surabondances alimentaires rejetées par les convives qui s'en viennent faire
ripaille dans le cabanon des frères Pourcel?
Un truc modeste où il est
loisible de se sustenter, le cul dans l'eau et la tête au soleil?
Mais dont les tuyauteries
souffriraient peut-être de l'entassement des conséquentes étronneries léguées à
une fosse dont le scepticisme s'évalue aux remugles nauséabonds qu'elle propage
dans un périmètre conséquent?
Dois-je alerter Michelin,
Gault, Millaut et consorts, et leur suggérer de sanctionner
ces intolérables relâchements qui dénaturent mon environnement maritime?
Je perplexifie.
Car le comportement irresponsable
des deux fleurons (gemellisés) de la tambouille septimaniaque suppose des
connivences avec l'édile de Villeneuve-les-Maguelone, une sorte de protozoaire
né de la matrice jeanjeantouilleuse puis élevée à la bave de limace dans
une couveuse artificielle.
Quoiqu'il en soit, chez les
géniaux créateurs du consommé de coquilles de moules au sperme de daurade
parfumé d'un zeste de thym l'ermitage, le client chie.
Il chie dur.
Il chie mou.
Tant et tant qu'il comble la
fosse évidemment sceptique.
Laquelle vomit sur la
chaussée.
Les seuls heureux
bénéficiaires?
Les charognards des mers.
Les gros et lents goélands.
J'en ai observé un qui prenait son essor après avoir coincé dans son bec ce qui avait toutes les apparences d'un reste de maigrelet de canard à la sauce entourloupe, le tout emballé dans les pages roses d'une antédiluvienne édition du Figaro."
19 avril 2010.
Le Vététouilleur constate que rien n'a été entrepris par le maire de Villeneuve pour remédier aux déversements intempestifs d'une fosse de toute évidence plus du tout septique sur une chaussée par ailleurs en piteux état.
Vu sous un autre angle, le spectacle est beaucoup plus impressionnant.
Les débordements atteignent même la proche périphérie du parking.
Il n'y a pas que la vue de ce sinistre spectacle qui afflige: il y a également les odeurs.
Il suffit qu'une voiture brasse un peu de cette eau stagnante pour que s'exhalent de stupéfiants remugles.
Je m'interroge.
La situation étant identique à celle que j'avais narrée le 21 septembre 2009, le maire de Villeneuve-les-Maguelone fait preuve d'une consternante irresponsabilité, puisqu'il a disposé de 6 longs mois pour apporter des solutions durables à un problème récurrent et que de toute évidence, il n'a rien entrepris.
Mais que font ceux qui sont les premiers concernés, ceux que cernent les résidus d'étrons, d'eaux de vaisselle et de quelques substances chimiques que je suis incapable d'identifier?
Les restaurateurs?
Leurs honorables et non nécessiteux clients?
Les gens de l'IFREMER?
Entre autres.
Car toute ces résidus polluent.
Ils polluent l'environnement immédiat.
Ils s'infiltrent.
Dans l'étang tout proche.
La pourriture se répand.
Dans ce qui ressemble à une sorte d'indifférence générale.