Thon rouge
Communiqué de presse
de France Nature Environnement
(FNE)
Jeudi 18 mars 2010
Mangez du thon…tant qu’il en reste !
La CITES autorise toujours le commerce
international du thon rouge de Méditerranée malgré la demande d’inscription de
l’espèce sur la liste des espèces menacées portée par Monaco et relayée par la
France puis l’Europe, avec l’appui des associations de protection de la nature.
Réaction de FNE.
Un camouflet à l’expertise scientifique
Des éléments convergents et alarmants issus des études scientifiques les plus récentes sur l’évolution des populations de thon rouge de Méditerranée ont conduit FNE, aux côtés de nombreuses associations de protection de la nature et de l’environnement, à demander sa protection.
Une perte irréparable
Tant en terme de
biodiversité que d’équilibre dans les populations halieutique, cette
disparition annoncée ne pourrait en aucun cas être tolérable. Sans grand
prédateur, toutes les autres espèces se dégradent. La sélection naturelle ne
jouant plus son rôle.
CITES ou le naufrage de la protection de la nature et les limites de la diplomatie internationale
Pour Benoît Hartmann, chargé de mission Mer & littoral de FNE : « La CITES ne remplit pas son rôle si elle ne protège que des espèces dont la disparition est inéluctable du fait du peu de représentants encore en vie qui n’offrent plus la diversité génétique minimum pour éviter la dégénérescence liée à la consanguinité… ». Et Sébastien Genest, Président de FNE, d’ajouter « il faudra s’interroger sur les moyens à engager pour gagner la confiance des pays du sud pour la défense des espèces et des ressources, tout comme le Japon a su s’y employer alors même qu’il servait des intérêts contraires, s’agissant du premier consommateur mondial de thon rouge » ;.
FNE continuera de lutter, auprès des
autres organisations engagées à ses côtés pour trouver une solution à la
protection du thon rouge, quand bien même cette dernière ne serait pas assurée
par la CITES.