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1 mars 2010

Catastrophes

Le 26 février, je publiais sur ce blog un article intitulé "Risques naturels".
J'avais éprouvé le besoin de rappeler quelques informations sur les phénomènes qui peuvent éventuellement menacer la commune de Palavas.
Et cela au lendemain d'une discussion avec une personne qui n'acceptait pas le positionnement des élus de l'opposition sur une nouvelle modification du POS.
La tempête qui s'est abattue dans la nuit du 27 au 28 février sur la côte Atlantique vient rappeler à point nommé que nul n'est à l'abri de catastrophes aux dramatiques conséquences.
Palavas se trouve sous la menace d'inondations qui ont été prises en compte dans un Plan de Prévention.
Palavas se trouve sous la menace d'un possible tsunami étudié par le BRGM à la demande du Sénat.
Palavas, à l'échelle de quelques dizaines d'années, aura à se confronter à l'inexorable montée du niveau de la mer.
Il serait absurde de laisser croire que le drame qui s'est produit dans la nuit du 27 au 28 février, "ça n'arrive qu'aux autres".
Je partage peu ou prou les termes du communiqué que vient de publier en ce lundi 1 mars France Nature Environnement.
D'où la publication dans ce blog.
HPIM5358

 

 

Communiqué de presse - Lundi 1er mars
Xynthia : un avant goût des impacts du changement climatique

 

Ce week-end la tempête Xynthia, l’une des plus violentes depuis celle de 1999, s’est abattue sur la côte atlantique faisant une cinquantaine de morts sur son passage et de nombreux dégâts matériels. Pour FNE, cet événement tragique doit servir d’électrochoc.

Vents violents, forte marée (plus de 110 de coefficient), pluies diluviennes et crues ont entraîné des ruptures de digues, des chutes d'arbres, des arrachages de toiture, des dégâts dans les stations de ski pyrénéennes mais aussi la désorganisation des services de transports, vraisemblablement des pollutions issues des stations d’épuration submergées, des coupures d’électricité.

Le même scénario pourrait se répéter.

Au vu des prévisions du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) qui annonce une élévation du niveau de la mer de 1 mètre d’ici la fin du siècle, ce phénomène exceptionnel en soit sera amené à se répéter de plus en plus fréquemment.
Ce type de phénomènes, submersions et inondations, pourrait donc avoir des impacts aussi conséquents, de plus en plus souvent, et de plus en plus loin dans les terres, si l’on prend en considération l’élévation du niveau marin. « Il est donc urgent de définir une carte fine des risques inondation/submersion, carte qui sous-tendra un plan stratégique national, régional et local concerté », explique Christian Garnier, vice-président de FNE et co-pilote des questions mer et littoral.

Se replier ou combattre, il faudra choisir.

Au-delà des aides aux victimes, ou des mesures de solidarité nationale annoncées par le gouvernement, la France a besoin de mettre en place un plan stratégique face à ce phénomène de submersion, objet parmi d’autres du Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques, lancé en décembre, auquel FNE contribue.
« Si un haut lieu historique tel que Saint-Malo doit être préservé à tout prix de la montée des eaux, il faut garder à l’esprit que sa conservation engendrera un coût continu et mal maîtrisé, analyse Benoit Hartmann, chargé de mission mer et littoral à FNE. L’artificialisation du littoral et des zones inondables ne doivent se faire qu’en dernier recours si l’on estime que le bénéfice que l’on en retire justifie le coût continu de la stratégie. »

Mais l’on peut aussi choisir la stratégie du repli. Cette dernière induirait, entre autres, de redéfinir la bande des 100 mètres (Loi Littoral), d’abandonner certaines zones de peuplements, et ainsi protéger les personnes et leurs biens, voire même laisser des marais maritimes se recréer en arrière des dunes, comme dans les Landes.
Pour Christian Garnier : « artificialisation inconsidérée des côtes ou repli en bon ordre, comme aux Pays-Bas ou en Grande-Bretagne, cela relève d’un choix stratégique qui doit se faire collectivement ».

Une cartographie pour l’aide à la décision et à l’acceptation du risque

Après une cartographie des côtes de la France face au changement climatique et en particulier face aux risques de submersion et d’inondation, une consultation nationale, régionale et locale devra être mise en place, y compris Outre-Mer. Cette carte, couplée à cette concertation, nous semble être le seul outil qui permettra de faire les choix les plus rationnels.
« Il est donc urgent de mettre en place un plan stratégique, accompagné d’une cartographie des risques, pas seulement en bord de mer car nous pourrions avoir de mauvaises surprises ailleurs, comme cela a pu être le cas ce week-end » estime Sébastien Genest, président de FNE. « Si l’on anticipe pas aujourd’hui les risques que pourront subir nos côtes, le réveil pourrait s’avérer encore une fois brutal ».

 

(1) FNE demande d'ailleurs de longue date l’enfouissement des lignes les plus exposées, et l’avait déjà rappelé en janvier 2009 après la tempête Klaus.


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