Musée Rudel

Je n'attendais pas de merveilles; je n'ai donc pas été déçu.

1) Sur les oeuvres de Rudel Père et de Rudel Fils:
Elles sont confinées dans deux espaces qui n'offrent au visiteur aucun recul.
Accolées les unes aux autres, elles laissent l'impression d'un empilement qui nuit à l'observation.
D'autant plus qu'elles sont parfois desservies par l'éclairage: ou trop éblouissant ou quasi inexistant.
(Il est vrai que l'empilement ne facilite pas ce genre d'exercice!)
Mes préférences vont à Rudel Père (peintre de la première moitié du 20° siècle), dont le classicisme se conjugue souvent avec une certaine modernité tant formelle que conceptuelle.
Mais qui donc a eu l'idée saugrenue de confiner tant de toiles dans cet espace où, j'insiste, le regard se disperse et ne sait plus où s'arrêter?



2) Sur l'histoire de Palavas:
Les pages les plus intéressantes de cette histoire sont noyées dans le fatras des ringardises et des lieux communs (comme en témoigne la photo ci-dessus!)!

Car, et cette autre photo le démontre, le pire est parfois atteint.
Une sorte de comble du mauvais goût.
Qui ne se complète toutefois pas d'alexandrins boiteux!
Le traitement disparate et sans véritable ligne directrice conduit à une accumulation d'informations souvent isolées de tout contexte.
Dont il n'est cependant pas inintéressant de noter que Palavas fut d'abord et avant tout la station balnéaire liée organiquement à Montpellier.
Et puis, quelques autres photos administrent la preuve qu'il fut un temps bien lointain où l'imagination et le talent conférèrent à la ville une véritable qualité architecturale.

Un patrimoine disparu qui pourrait être mis en parallèle avec l'effarante laideur des bêtonneries contemporaines!
Une sorte de rendez-vous manqué avec l'histoire!

3) Sur l'histoire "géologique":
L'espace le plus intéressant.
Mais réduit, lui aussi, dans un confinement qui nuit à la découverte et à la lecture des documents.
(Là encore, la mise en page fleure bon l'amateurisme!)
Reste que les textes affichés dans cet espace ont été écrits par quelqu'un dont les compétences sont avérées.
Ils mettent en exergue la très relative éternité du cordon littoral sur lequel fut édifié Palavas.
Ils expliquent comment et pourquoi les réalisations humaines (ports, routes, bâtiments) constituent des facteurs de fragilisation de ce cordon.
Etonnant, non?

Comments

[Antonin PONTARD]

Monsieur Jacky Plot, à la sympathie toujours renouvelée, nous propose sur son blog quelques réflexions sur ce musée Rudel qui a ouvert ses portes en juillet dernier d&ans l'indifférence générale.

Merci à la ville de Palavas d'avoir su enterrer avec autant de brio l'oeuvre de Rudel qui pourtant devait y être consacré.

Antonin PONTARD