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29 septembre 2009

Noyaison

Lundi 28 septembre, en un autre lieu, j'écrivais:


"A Palavas, les taureaux s'ennuient le dimanche.

Malgré les circonvolutions du curé revêtu de son immaculable aube blanche.

Ils s'ennuient.

Malgré la frénésie qui s'empare des foules ricardisées.

Ils dépriment.

Mais ne prozaquent pas.

Alors, il advient parfois que l'un d'entre eux, mû par le désespoir que génère la contemplation de la connerie humaine, ne décide d'en finir.

A la façon d'un anonyme salarié de France-Télécom.

Ici, et en l'occurrence, la noyade.

Son seul recours, lui qui ne peut ni se poignarder ni se tirer une balle dans la tête.

Ni même se jeter du cinquième étage de l'une ou l'autre des hideuses bêtonnouilleries qui font la singularité de Palavas.

Un taureau camarguais est mort le dimanche 27 septembre.

A quelques encablures de "la grève dont le sable est si fin".

Mais j'ignorais alors que les farouches partisans des traditions avaient tenté, lors de la remontée du cadavre du taureau sur le sable, d'interdire à un photographe d'exercer son métier. Donc de relater l'incident dont il était le témoin.
Puisqu'il s'agit sans aucun doute de ne pas porter ombrage aux traditions.
Du côté de ceux qui donnent en spectacle sur la plage des bovins non préparés à la baignade et à la natation.
Les tentatives d'intimidation et les menaces sont tout bonnement scandaleuses.
Elles font injure à la liberté d'informer.
Elles révèlent des méthodes d'un autre temps qui doivent être condamnées.
Il serait légitime que le Premier Magistrat de la commune (et candidat "indépendant" aux prochaines élections régionales) fasse connaître son opinion sur cet abus de pouvoir perpétré à Palavas, là où les lois de la République sont sensées s'appliquer à tous.


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