Noyaison
Lundi 28 septembre, en un autre lieu, j'écrivais: Malgré les circonvolutions du curé revêtu de son
immaculable aube blanche. Ils s'ennuient. Malgré la frénésie qui s'empare des foules
ricardisées. Ils dépriment. Mais ne prozaquent pas. Alors, il advient parfois que l'un d'entre eux, mû
par le désespoir que génère la contemplation de la connerie humaine, ne décide
d'en finir. A la façon d'un anonyme salarié de
France-Télécom. Ici, et en l'occurrence, la noyade. Son seul recours, lui qui ne peut ni se poignarder
ni se tirer une balle dans la tête. Ni même se jeter du cinquième étage de l'une ou
l'autre des hideuses bêtonnouilleries qui font la singularité de
Palavas. Un taureau camarguais est mort le dimanche 27
septembre. A quelques encablures de "la grève dont le sable
est si fin".
"A Palavas, les taureaux s'ennuient le
dimanche.
Mais j'ignorais alors que les farouches partisans des traditions avaient tenté, lors de la remontée du cadavre du taureau sur le sable, d'interdire à un photographe d'exercer son métier. Donc de relater l'incident dont il était le témoin.
Puisqu'il s'agit sans aucun doute de ne pas porter ombrage aux traditions.
Du côté de ceux qui donnent en spectacle sur la plage des bovins non préparés à la baignade et à la natation.
Les tentatives d'intimidation et les menaces sont tout bonnement scandaleuses.
Elles font injure à la liberté d'informer.
Elles révèlent des méthodes d'un autre temps qui doivent être condamnées.
Il serait légitime que le Premier Magistrat de la commune (et candidat "indépendant" aux prochaines élections régionales) fasse connaître son opinion sur cet abus de pouvoir perpétré à Palavas, là où les lois de la République sont sensées s'appliquer à tous.