Inauguration

La gendarmerie de Palavas va donc être inaugurée, le vendredi 17 mars, par madame Alliot-Marie, ministre de l'intérieur.

Soit donc près de trois ans après l'ouverture de la dite gendarmerie.

Ce qui laisse perplexe.

L'inauguration ne dissimule-t-elle pas une opération de remise en ordre de marche d'une UMP héraultaise secouée par de féroces luttes intestines?

Le périple héraultais de madame le ministre de l'intérieur la conduira, en effet, de Castelnau-le-Lez (chez monsieur Grand, député-maire et proche de monsieur De Villepin) jusqu'à Béziers (chez monsieur Couderc, sénateur-maire et probable tête de liste UMP pour le Languedoc-Roussillon aux élections régionales de 2010), via Palavas (chez monsieur Jeanjean, probable presque plus rien, sinon maire de la station balnéaire).

En ce jeudi 16 avril, les services municipaux s'activent. Ca nettoie, ça désinfecte, ça élimine les scories.

Ca sécurise, puisqu'il paraît que les riverains des rues adjacentes à la gendarmerie devront montrer patte blanche pour réintégrer ou sortir de leur domicile durant la visite de la ministre!

Voilà un grand tralala prétendument républicain que Dubout eût sans doute pris grand plaisir à caricaturer!

L'auteur de ces lignes aura, lui, plus qu'une pensée pour Julien Coupat, embastillé depuis six mois, lorsque le convoi officiel passera, vendredi, sous ses fenêtres.

Sans aucun doute en raison même de ce que François Sergent écrit ce jeudi 16 mars dans "Libération": "... à trop vouloir prouver, la police et la justice cornaquées par Alliot-Marie ont créé de toute pièce une menace et un groupe terroriste ironiquement nommé la "cellule invisible..."