Contre productivité

Le Figaro de ce jour publie un fort édifiant article sur la préparation, au sein de la Famille, des prochaines élections régionales.

Je ne résiste pas au plaisir de le reproduire.

"Ils sont quatre à aspirer remporter les primaires avec un même objectif : déboulonner l'actuel président de région, le socialiste Georges Frêche.

Ils sont quatre. Quatre prétendants à l'investiture UMP pour les régionales en Languedoc-Roussillon, qui tous partagent une même ambition : déboulonner le socialiste Georges Frêche en 2010 de la présidence du conseil régional. À 62 ans, le sénateur maire de Béziers, Raymond Couderc, fait figure de poids lourd de cette compétition. Face à lui s'alignent le maire de Palavas-les-Flots, Christian Jeanjean, ancien député de l'Hérault, le maire de Prades (Hautes-Pyrénées), Jean Castex, et Christophe Rivenq, directeur de cabinet de Max Roustan, député maire d'Alès (Gard).

Pour permettre aux quelque 20 000 militants UMP de les départager, cinq débats ont été organisés. Le premier, qui s'est tenu la semaine dernière à Nîmes, dans la salle des Costières, a donné lieu à des affrontements à fleurets mouchetés, chaque candidat disposant de vingt minutes pour convaincre et surtout séduire. Pour éviter que l'opération ne tourne au match de catch, tous ont signé une charte de bonne conduite, respectée au moins en public pendant pratiquement deux heures. Résultat, pas un mot plus haut que l'autre.

Tous revendiquent une même légitimité, affichent la volonté d'imposer un projet et une nouvelle ambition pour la région. Avec un objectif simple : se débarrasser de Georges Frêche, « l'empereur de Septimanie », comme le martèle Raymond Couderc. Face au maire de Béziers, Jean Castex, 47 ans, ancien directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère du Travail, prêche le renouvellement et un saut de génération. À 42 ans, l'Alésien Christophe Rivenq, sans mandat électif, joue la même carte jeune.

«Favoriser un renouvellement générationnel»

«Je n'ai pas souhaité me représenter, pour favoriser, justement, un renouvellement générationnel», explique avec malice l'ancien président du conseil régional Jacques Blanc, sénateur UMP de la Lozère. «Avec trois mois de plus, on serait parvenus à un accord entre tous », poursuit celui qui aimerait jouer un rôle de rassembleur.

Quant à Christian Jeanjean, dont les supporteurs arborent de petits bobs marqués «100 % Jeanjean, 100 % gagnant», il réclame le retrait de Raymond Couderc. Il reproche au maire de Béziers d'être «bien trop dépendan » du président de la Région pour obtenir «des équipements structurants pour l'agglomération biterroise». «Couderc va au-devant d'une importante désillusion. Et aujourd'hui, dans les départements, auprès des militants, le vent lui est devenu défavorable», répète inlassablement Jeanjean.

«Le maire de Palavas consomme beaucoup de salive pour rien. Ses manœuvres et ses attaques fatiguent les militants. Son action est aujourd'hui devenue contre-productive», rétorque Couderc."